Livry Gargan (93)
Trouvé dans le bulletin annuel 2001 de l'Office du Tourisme de Livry Gargan
La grande diversité des formations géologiques que l'on rencontre en région parisienne et le besoin sans cesse croissant de matériaux de construction ont favorisé l'ouverture de nombreuses carrières. Les trois niveaux les plus importants, exploités dans la plupart des cas en carrières souterraines, sont la craie, le calcaire et le gypse. L'exploitation de ce dernier en carrières à ciel ouvert au pied des collines n'a débuté que vers 1870.
La tradition parisienne nous rapporte " qu'un berger de Montmartre, cuisant ses aliments dans un foyer en plein air, encadré de pierres de gypse déshydratées, constata, après une ondée, que celles-ci se re-solidifiaient avec les matériaux voisins ". Le plâtre était découvert. Cette historiette nous permet d'évoquer la composition chimique du plâtre : c'est un sulfate de calcium hydraté de formule SO4 Ca² H²O.
A Livry-Gargan, le banc gypseux formé de trois épaisseurs, appelées " masse ", l'une de 22 mètres, la seconde de 8 mètres et la troisième de 3 mètres sont recouvertes par une couche de terre argileuse propre notamment à la fabrication des tuiles, briques et poteries.
Pendant longtemps, l'extraction se faisait à la main et le gypse était transporté par les chevaux jusqu'au canal de l'Ourcq où les péniches qui glissaient sur des eaux calmes constituaient le moyen de transport le moins coûteux.
Depuis 1920 environ, l'exploitation se fait surtout en galeries souterraines ou " cavages ". Dans ce mode d'extraction, la carrière rappelle les arènes romaines, tandis que les immenses voûtes des cavages évoquent des grottes mystérieuses ou l'intérieur d'une cathédrale.
Après avoir creusé les cavages dans la masse même du gypse, les ouvriers attaquaient le matériau soit à la pioche, soit au pistolet à air comprimé et le chargeaient dans les wagonnets Decauville.
Pendant l'occupation de la deuxième guerre mondiale, les troupes allemandes ont occupé certaines de ces galeries pour y instaurer leur quartier général et un dépôt de carburant pour ravitailler leurs véhicules. C'est après cette période que les carrières ont été laissées à l'abandon pendant quelques années.
La société Zinetti, implantée à Livry-Gargan, décidait alors de créer une champignonnière. C'est à l'aide du crottin de cheval que la production de champignons s'est développée. A température constante d'environ 12° et grâce au mélange de souche de millenium et d'engrais, les champignons ont été produits pendant plus d'une dizaine d'années à Livry-Gargan faisant vivre des centaines de Livryens. C'est seulement vers 1982 que la production a cessé.
Mesdames Sophie Boudissa et Gabrielle Guedj
Photos (1)
Entrée: (photos PassPartout) |
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Champignionnière: (photos Noar et Ktareen) |
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Divers: (photos PassPartout) |
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Photos (2)
Soirée du 19/12: (photos PassPartout) |
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Comptes Rendus